Juin 2015
Parfois la vie m’offre un scénario de film entre w et y, et permettez-moi de vous conter fleurette ou plutôt le plan Q de A à Z. Tout commence par une craquelure de peinture que j’ai laissée s’étendre plusieurs mois jusqu’à en arriver au point G (comme Galère ) où cela ruinait mon mur, constat accompagné d’un évier bouché. Ainsi donc coup de tel au syndic, et d’un dégât des eaux voilà le gars-plombier qui déboule.
Il était grand, brun, le teint mat, génération club Dorothée, avec cette pointe de strabisme sartrien qui tuait le mythe en 2 secondes. Et j’allais me rendre compte assez vite que ses yeux n’étaient pas la seule chose qui déviait chez lui.
J’introduis mister P x dans ma cuisine afin de lui montrer comment l’humidité du lieu avait fait sauter le (re)vêtement. De ce pas l’homme se met à la tâche louant la qualité de mon accueil en comparaison avec la cliente de la veille qui lui avait pourri la tête parce qu’il avait malencontreusement découvert son carton de sextoys dans le placard du chauffage. Réalisant les propos ambigûs , mes pommettes avaient d’un coup sympathisé avec le radiateur de l’histoire. Si encore Mister Px en était resté là mais que neni!
Il poursuit en précisant qu’il déplorait le fait que, de nos jours, les femmes aient recours à ces petits jouets intimes car elles n’auraient plus besoin des services des messieurs; elles se contenteraient d’un petit coup de gadget en plastoc en regardant un porno sur le net. Et comme s’il avait bien bossé sa transition, il ajoute qu’il connaît son affaire car pendant les vacances, il arrondit ses fins de mois en jouant l’acteur Q.
Partagée entre la curiosité de la situation, et la hâte qu’il me répare ma fuite, je le regarde rouler son mastic pendant qu’il me précise que la plomberie et le ciné porno sont liés par un vocabulaire commun : ma colonne d’évacuation fissurée est enveloppée d’une culotte (oui c’est bien le nom donné à un raccord de tuyauterie), il bouche le trou, y’a 2 trous dans mon évier (tenez penchez vous pour voir, mademoiselle qu’il me dit!).
Et oui à la question “combien je vous dois”, il me propose que nous voyions cela entre nous… Je laisse à mes chers lecteurs la possibilité d’imaginer ma réponse … Pour une journée caniculaire, on ne pouvait pas rêver meilleure anecdote, non?
Chloez 😉
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